Quand l'installation artistique fait appel aux sens # 1 - James Turrel


James Turrell est un artiste américain né en 1943 à Los Angeles dans une famille d'origine franco-irlandaise. Il vit et travaille à Flagstaff en Arizona, ainsi qu'en Irlande. Beaucoup de ses œuvres sont consacré à la lumière. En 1965, il fut diplômé en mathématiques et en psychologie, au Ponoma College, Claremont, Californie. Puis il complète cette formation par des diplômes en Art , il obtint un "Art Graduate Studies" (études de 3e cycle) à l'Université de Californie à Irvine, entre 1965 et 1966, puis une maitrise "MA Art" à la Claremont Graduate School.
Il participe en 1968 au programme "Art and Technology", mis en place par le "Los Angeles County Museum of Art" et collabore à des recherches avec un scientifique de la NASA, Edward Wortz.
En 1969, il projette son premier «morceaux de projection» à Pasadena Art Museum, premières projections de lumière qui jetteront les fondations de son travail. Par la suite, l’utilisation de la lumière comme matériau fera de lui un artiste renommée internationale.
Après des études de psychologies et de mathématiques, il part étudier à l’université de Californie à Irvine et obtient une maîtrise à l’Ecole de Claremont Graduate en 1973.
En 1977, il fait l'achat personnel d'un cratère volcanique dans le désert de l'Arizona (Roden Crater), qu'il transforme peu à peu en un gigantesque observatoire astronomique.

Son travail
Depuis les années 60, les installations de Turrell nommées "environnements perceptuels" sont réalisées à partir de lumières naturelles ou artificielles. Son travail produit un décalage entre la perception visuelle et intellectuelle de l’espace. Il sollicite les sens des spectateurs et joue de leur perception, il la bouscule et la trompe. Il pose ainsi les fondements de sa démarche, c'est à dire d'agir sur la perception de l'espace, empêcher une perception passive pour conduire le spectateur au dépassement de soi.

La manipulation de la lumière naturelle dans l’architecture est son thème de prédilection. James Turrell intervient dans les espaces architecturaux, et donne dans la plupart de ses œuvres l’illusion d’un tableau monochrome sortant de l’obscurité où le spectateur plonge le regard dans une « couleur-lumière insaisissable ».
Son travail est, selon lui, initialement fondé sur « la lumière elle-même et sur la perception », définissant son art comme un art « visuel » se substituant aux arts plastiques. En effet, il dit " Je ne suis pas un artiste de la lumière. Je suis plutôt quelqu'un qui utilise la lumière comme matériau afin de travailler le médium de la perception ". Les œuvres de Turrell sont des invitations à une redéfinition de nos perceptions vers plus de tacticité. Son jeu préféré consiste à saturer l’espace avec tellement de couleur que les pièces et les murs se confondent sous la lumière. Une peinture de Turell, c’est une salle complète de lumière colorée. Duper l’oeil est un vieux jeu de l’art, et James Turell y joue à merveille par l’abstraction des formes et des couleurs réunies dans un espace temps tri-dimensionnel. James Turell, artiste de notre temps, nous propose un jeu magnifique des volumes assemblés sous la lumière et la couleur. L'objectif de Turrell n'est pas purement visuel, il est surtout mental et tactile. Le corps et l'esprit sont immergés, imprégnés dans la lumière même. Il travaille sur la sensation lumineuse. Dans ses oeuvres, Turell crée un monde nouveau, mêlant art, science et psychologie. Sculpter la couleur et ses ombres, analyser leurs incidences sur notre rapport avec la réalité physique constituent les principaux axes du travail de cet artiste américain.



Dhatu, 2010


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