Les pissenlits, Edmond Couchot |
Les premiers dispositifs datent pourtant du début des années soixante. Liste plus complète des pionniers
- En 1963, Ivan Sutherland présente le Sketchpad, méthode de dessins interactive qui consistait à dessiner directement sur le tube cathodique avec un crayon lumineux, puis de modifier les images géométriques avec les touches du clavier.
- Une des premières installations artistiques sera Videoplace de Myron Krueger dans les années 1974/75. Dans Videoplace, l'image du spectateur est numérisée par l'intermédiaire d'une caméra, lui permettant d'interagir avec les images informatiques.
- Myron Kruger, avec Glowflow (1969), environnements lumineux et sonores sensibles aux déplacements des spectateurs,
Vers la fin des années 1980, l'intérêt des artistes pour l'interactivité devient de plus en plus en vif. L'évolution des interfaces permet d'engager un dialogue véritablement multimodal (textes, images, sons) avec l'ordinateur.
L'expression paradoxale de réalité virtuelle apparaît.
Ce qui entraîne encore une nouvelle manière de désigner l'art numérique : l'art virtuel. Il faut rappeler que seul les résultats des calculs auxquels les interfaces donnent forme (images, sons, etc.) sont, eux, totalement réels. Seul le résultat est virtuel. La virtualité est inhérente à la technologie numérique. Un simple traitement de texte est déjà une réalité virtuelle.
Mais ce qui change vraiment pour le spectateur, c'est l'impression de se sentir littéralement immergé dans un monde qui se présente à lui avec la force et la vraisemblance du réel, d'un réel – fût-il fantastique – avec lequel il peut interagir.
- Edmond Couchot, avec la série des Sémaphora, tableaux lumineux et mobiles réagissant cybernétiquement aux ondes hertziennes, à la voix ou aux sons
- Piotr Kowalski avec la Time Machine (1970-1980), qui inverse l'écoulement des sons et des images prises par une caméra vidéo en temps réel, à l'instigation du spectateur qui se voit remonter le temps au rythme qu'il a choisi.
- Le musicien David Rokeby réalise et perfectionne, entre 1986 et 1994, un dispositif musical sensible aux déplacements et aux gestes du spectateur.
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