Journal des Arts - Honoré Daumier par Mathis B.

Daumier est né à Marseille, le 26 Février 1808, de Marc Louis Daumier et de Cécile Catherine Philippe. C'est un dessinateur, un caricaturiste, un sculpteur et un graveur français.


Sa formation

Honoré Daumier montre une prédisposition pour la carrière artistique, vocation dont son père tente vainement de le détourner, en le plaçant d'abord chez un huissier. En 1822, il devient le protégé d'Alexandre Lenoir et l'année suivante, Daumier entre à l'Académie Suisse. Il fait ses premiers pas dans le domaine de la lithographie chez l'éditeur Belliard, puis produit des plaquettes pour les éditeurs de musique, ainsi que des illustrations pour des publicités.

Un caricaturiste - les années de succès

En 1830, il commence un carrière de caricaturiste politique, en faisant des lithographies pour la revue satirique La Caricature où il connaît le succès pour ses portraits charge des politiciens de la monarchie de Juillet.
En 1832, à cause de sa caricature de Louis-Philippe représenté en Gargantua, il est condamné à six mois de prison et cinq cents francs d'amende.


Il continue son activité de caricaturiste politique jusqu'en 1835, date de la loi de sur la censure de la presse, et de la cessation de parution de La Caricature.
Il commence par se consacrer à la satire des mœurs bourgeoise qu'il poursuivra jusqu'en 1848.
Il fait la connaissance la même année du marchand d'art Adolphe Beugniet qui vient d'ouvrir une galerie au 10, rue Lafitte, et qui deviendra un ami intime. Ce dernier lui achètera nombre de dessins.

Honoré Daumier, Dans l'Omnibus.

Fin de vie - difficultés financières et cécité

A partir de 1865, il connaît des difficultés financières : il quitte paris pour vivre avec sa femme à Valmondois dans une maison au centre du village que Jean-Baptiste Corot a mis à sa disposition en 1865. Il fait encore des caricatures politiques dans les années 1870, mais il perd progressivement la vue. En 1877, il reçoit une pension de l'Etat.
Avant de perdre entièrement la vue, il compose sa dernière lithographie, Les Châtiments.

Postérité

Ses peintures n'ont jamais été estimées de son vivant : un an avant sa mort, elles sont regroupés (au nombre de 94) avec 200 dessins pour une exposition chez Durand-Ruel, que préside Victor Hugo.
Daumier est le premier grand artiste contemporain à se pencher sur le sort des opprimés en dénonçant les raisons profondes de leur misère matérielle et morale. En 1878 est organisée dans la galerie Durand-Ruel, la première exposition rétrospective de ses œuvres.
Il meurt le 10 Février 1879; un an plus tard, son corps est exhumé du cimetière de Valmondois pour être transféré à Paris au cimetière du Père-Lachaise, où il repose aux cotés de ses amis Jean-Baptiste Corot et Charles-François Daubigny, dans la 24e division.
La ville de Marseille lui a rendu hommage en érigeant un buste en bronze au pied de l'Hotel-Dieu.

Instagram @artsplastiques.perriand

© Le coin des arts plastiques. Design by FCD.