Philippe Ramette, plasticien contemporain français, né en 1961 à Auxerre dans l'Yonne. Il vit et travaille à Paris.
Son travail est au carrefour entre la sculpture et la photographie. Il invente des dispositifs pour réaliser des photos surréalistes où il défie notamment la logique et la gravité. Il interroge et amuse la perception du spectateur.
On essaie de comprendre le point de vue. la mise en scène, le truc...
Il crée des œuvres comme Point de vue (installation, 1989), qui consiste à "imaginer ce que les gens peuvent voir". Il a créé des objets ou des situations impossibles et construit rationnellement une image irrationnelle.
Ramette se met lui-même en scène dans son costume noir, il compose l'image d'un paysage dont il fera partie de façon extravagante, et visuellement étonnante ou renversante (au sens littéral). Il joue avec la composition, le cadrage. Il en produit les prises de vue en collaboration avec le photographe Marc Domage. Ces photographies ne subissent aucune retouche ou montage, car l'artiste cherche avant tout à garder le contact avec son travail de sculpteur.
L'œuvre Éloge de la paresse I, montrée en 2001 lors de la première exposition personnelle de Ramette.
Les sculptures de Philippe Ramette apparaissent comme des instruments à mi-chemin entre la prothèse et le trucage. Ces sculptures, ces mises en scène ont une signification poétique, humoristique mais aussi beaucoup plus spirituelle autour de la condition humaine.
Balcon II (Hong-Kong), Philippe Ramette, 2001,
photographie couleur, 155.5 x 126 cm, Musée national d’art moderne, Centre Pompidou, Paris
La photographie est en couleur, d’une palette relativement homogène: nuances de gris/bleu/vert. Le personnage est éclairé par la droite; son visage et ses mains sont dans la lumière. Le « pied » des gratte-ciels permet de dessiner très nettement le bord de l’eau, dans une verticale très forte qui coupe l’image en deux. Cette verticale est reprise par celle de l’encadrement du balcon et de la posture du personnage.
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